Dans notre société – et c’est encore plus visible dans le monde entrepreneurial ! – il est parfois mal vu de montrer notre fragilité, nos moments de « down », nos incertitudes…
Il faut tout le temps se montrer « sous notre meilleur jour », même si c’est un peu hypocrite et que ça ne nous représente pas vraiment lorsqu’on se relâche de toutes pressions !
Ne pas montrer sa tristesse, ne pas blesser l’ego de quelqu’un en disant quelque chose de trop (même si on ne le fait pas exprès et que ce qu’on dit se révèle tout à fait vrai ! Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler peut s’avérer sportif !).
On doit toujours rester dans ce moule vicieux qui ne nous autorise pas beaucoup de mouvements dans un sens ou dans l’autre. C’est un carcan difficilement supportable pour nous les femmes car nous acceptons plus facilement nos émotions mais nous devons sans cesse les refouler pour être conforme à ce qu’on attend de nous…
Mais j’ai envie de te poser une question : quand te donnes-tu vraiment le temps d’être toi ?
On ne dit pas / on ne fait pas…
Et ça commence dès l’enfance, on passe son temps à brimer les élans, à faire adopter aux enfants des règles d’adultes, complètement abstraites, seulement dès qu’un enfant sort un peu des normes, c’est une catastrophe pour les parents et le système scolaire est implacable !
Reste assis, tais-toi, ne bouge pas, tu as mal fait ceci ou cela, point rouge ! Et ça commence dès la première année de maternelle !
Point rouge sur un dessin d’enfant ? Vraiment ?!
Lorsque mes enfants ont commencé à être scolarisés, j’étais imprégnée de la culture Montessori, j’ai essayé de ne pas reproduire, de ne pas brimer… Même si aujourd’hui qu’ils sont devenus grands, je vois bien que je réagis parfois encore en fonction de certains archétypes parentaux qui ne sont pas vraiment moi…
J’essaie de me défaire de cette sale manie, et d’ailleurs ce sont souvent mes enfants qui me le font remarquer !
Je prends alors du recul pour mieux observer et agir en les respectant le plus possible. Et moi comment je réagirais si on ne m’avait pas éduquée de telle manière ou interdites telles choses ?
Ne rien faire : c’est la honte !
Je le vois bien dans mes interventions, certaines femmes se sentent exclues parce qu’elles ont choisi d’être maman à 100% : mais qu’est-ce qui nous autorise à juger ça ?
Et puis, il y a aussi celles qui “bossent tout le temps” et qui nous renvoient à la figure “Oh mais moi je n’ai pas temps de faire ça, je bosse!” comme si nous ne le faisions pas aussi ! Mais tout est une question de sens et de volonté d’action : tu peux utiliser ton temps de différentes manières et il n’y a vraiment pas à juger ça… Quand on veut vraiment quelque chose : on le trouve le temps !
Je constate que les femmes qui devraient toujours être dans la sororité et la bienveillance entre elles sont souvent les plus agressives, comme si une part d’elle-même n’arriver pas à s’ouvrir sans jugement…
Chaque parcours est différent, on ne s’épanouit pas toutes de la même manière avec les mêmes objectifs, les mêmes rêves.
Mais tu sais, ça, c’est aussi valable pour plein de choses : si tu te poses 5 minutes, on te taxe de fainéant, si tu prends des vacances « ma parole tu es tout le temps en vacances ! ».
Et qu’est-ce que ça peut bien leur faire ?!
Ces moments-là ne sont pas des moments de perdus, au contraire ils donnent du sens à la vie car « je suis multiple » et ces moments sont hypers enrichissants mentalement (ce qui te donne souvent un sacré coup de boost pour accomplir tout le reste !).
Tes fêlures te construisent aussi…
Aussi incroyable que cela puisse peut-être te paraître aujourd’hui : je n’ai pas toujours été cette femme confiante qui ose prendre la parole et organiser des conférences !
Et pourtant demande à mon mari, à mes plus proches collaborateurs : ils disent que c’est ma zone de génie !
Et je t’avoue que j’aime tellement transmettre, que je me verrais bien faire cela à plein temps !
Mais tu sais, moi aussi j’ai été taxée de « différente » parce que j’étais une véritable zèbre (et je ne te raconte pas toutes les frustrations qui vont avec !), moi aussi j’ai vécu des trucs difficiles, j’ai même été virée !!!
Mais, avec le recul, je me dis que c’est la plus belle chose qui me soit arrivée professionnellement !
Sans cela, je ne serais sans doute pas revenue en France, je n’aurais pas rencontré mon mari Boris, je ne serais pas business coach et la femme épanouie que je suis aujourd’hui…
Ça ne m’empêche pas de ressentir ma fragilité, d’être triste parfois (mais c’est aussi ça qui nous fait ressentir les moments de joie plus intensément encore) et de me poser cette question : quand suis-je vraiment moi ?
Alors si on prenait le temps nécessaire pour se reconnecter à nos désirs ? Si on laissait tomber l’armure lourde (elle est complètement démodée !) ? Si on se parlait vrai, sans chichi et qu’on osait être totalement soi ? Que se passerait-il tu crois ?
Je serai bientôt à Toulouse le 6 juillet prochain pour une conférence qui sera suivie d’une journée (vendredi 7 juillet) de Coaching de Groupe.
Retrouve toutes tes infos pour t’y inscrire par ici.
Et puis, si tu te poses des questions ou que tu as besoin de me parler de ton projet avant d’entamer un coaching, je te propose de prendre rendez-vous avec moi pour 20 minutes d’appel dédié à ta stratégie !