Comme tu le sais, j’ai passé une dizaine de jours au Maroc, dont 4 jours de marche silencieuse dans le désert.
Ce fut une véritable expérience de vie, cela a véritablement mis à l’épreuve mes fameuses capacités d’adaptation…
Et si tu crois que c’était juste une balade… Nous avons marché 50 kilomètres dans les dunes et les dénivelés avec l’adaptation quotidienne que cela demande (ajuster ta route, tes croyances, tes besoins).
Moi qui passe une bonne partie de mes étés à Montalivet ou sur les routes de France et d’ailleurs en mode « van life », campement sommaire, je ne pensais pas que ça me bousculerait autant.
Accepter ses faiblesses & sa vulnérabilité
4 jours de bivouac dans cette immensité chaude et impénétrable. Tu sais que tu vas devoir faire corps, t’adapter aux dunes parfois vertigineuses :
– dois-je les escalader ou les contourner pour plus de facilité ?
– qu’est-ce que j’y gagne ?
– en serais-je seulement capable ?
C’est en allant puiser au fond de moi (douleur, fatigue, chaleur, abattement physique et moral qu’il faut surmonter pour avancer), que j’ai ressenti une intense connexion au monde.
En haut de la dune, la vue est tout bonnement incroyable ! Si je ne l’avais pas fait, j’aurais manqué ce moment magique (un lever de soleil d’une beauté indescriptible…).
Pour cela il faut doser ta force aussi : tu ne peux rien anticiper et ce n’est pas une course que tu fais ! Si tu vas trop vite, tu es épuisé, si tu es à la traîne tu manques de motivation. Mais ici, chacun avance à son propre rythme. Il n’y a pas de jugement, l’ego n’a pas sa place dans le désert.
Car l’important ce n’est pas l’arrivée : l’important c’est d’être là, à marcher dans le sable chaud, ici et maintenant, c’est cette connexion puissante que tu recherches.
En venant dans le désert je me suis confrontée à mes incertitudes, à mes doutes.
Le long de ce chemin/cheminement, les obstacles ne manquent pas : une dune plus haute qu’une autre, un monticule de pierres qui bloquent la route, un morceau de bois sec qui te fait chavirer dans le sable…
Ces incertitudes te plongent parfois dans un désarroi viscéral, alors là tu lâches TOUT : ça pleure, ça crie… mais ça rit aussi beaucoup !
Réellement tu ne peux plus te prendre au sérieux, ici tu n’es qu’un être humain, un grain de sable, et tu sais bien que la nature autour pourrait bien t’avaler en une fraction de secondes.
Comment faire pour ne pas te perdre ? Comment avancer sans boussole ?
Ton guide bien sûr ! Mais lui, à qui fait-il confiance ?
Sa réponse tient en un mot : L’UNIVERS !
C’est la parole la plus sage et la plus puissante que j’ai entendue ici !
Sa liberté ? L’espace, le silence, le sentiment d’appartenance aussi.
Cela implique de vivre dans le moment présent, de vivre en faisant confiance, en lâchant les doutes.
Être authentique
Ici tu ne peux pas tricher, tu ne peux être que toi sans fards.
D’ailleurs, c’est valable au propre comme au figuré car il n’y a pas de salle de bain dans le désert…
Tu peux faire une toilette sommaire, t’accroupir dans le sable pour faire tes besoins – et encore si tu y arrives, tout le monde n’en est pas capable, il y a des blocages psychologiques forts – mais pas plus.
Et pourtant, assez incroyablement : tu n’as besoin de rien d’autre.
Tu reviens au cœur, à la simplicité de l’âme, à une certaine forme de pureté originelle.
Cette connexion simple et vertueuse avec la nature te rend aussi plus humble.
C’est un beau cadeau qu’elle nous fait.
Et tu sais quoi ? L’entrepreneuriat a finalement très à voir avec ce périple dans le désert !
On dirait que c’est le cheminement de l’entrepreneure que je décris dans ce trek.
Car être entrepreneur te demande tout le temps de t’adapter !
Tous les jours tu dois faire face aux incertitudes, tous les jours tu as besoin de fluidité, tu apprends « en direct »
L’entrepreneuriat ce n’est finalement que cela : L’ADAPTATION !
Et puis l’authenticité, le fait d’exprimer sa vulnérabilité… ça fait aussi partie de ce qu’on attend d’un entrepreneur aujourd’hui !
En prendre conscience est important car les personnes qui réussissent le mieux professionnellement sont aussi celles qui savent le mieux s’adapter.
As-tu un projet entrepreneurial ? Veux-tu en parler avec moi ?