Mamapreneur, Mompreneur…
Contraction de maman et d’entrepreneur ce terme venu des USA nous décrit une femme qui réalise de nombreuses tâches et qui trouve un équilibre en travaillant depuis chez elle tout en assumant ses tâches.
De retour des USA, j’ai lancé un site de vente en ligne (que j’ai vendu cette année) que je manageais depuis chez moi. J’ai même poussé le bouchon encore plus loin en prenant une pièce de mon salon afin de créer un showroom (j’ai un mari formidable!), où certains clients venaient acheter des produits. J’ai eu au total 15 stagiaires qui se sont succédés dans ma maison. Une vraie start-up!
Un jour au cours d’un événement réseau, alors que je venais d’annoncer la création de ma société de coaching. Je me souviens de ce commentaire qui, à l’époque, m’avait touché… profondément (il venait en plus d’une autre femme). Depuis, j’ai fait “quelques” libérations dessus! 😉
“Tu sais Sophie, on a envie de te voir femme entrepreneur, c’est bien que tu aies quitté ton tablier Sophie’s Store, on avait l’impression que tu passais de ta cuisine à ta boutique.” Je me suis demandée pourquoi cela m’avait touché!
J’ai vécu à Miami de 2003 à 2011. J’ai bossé depuis chez moi pendant deux ans. Idéal pour l’arrivée de ma fille Camille que j’ai pu allaiter sans problème, à la demande. Elle m’a même suivi sur des salons à Las Vegas et à San Diego. C’est une de mes amies qui nous la gardait pendant le déroulement du salon, m’appelait dès que Camille commençait à piailler!
Puis, on est passé dans un vrai bureau avec mon deuxième, Guillaume. Là je tirais mon lait sur mon lieu de travail. Une horreur, même si je suis reconnaissante d’avoir pu le faire jusqu’à ses 6 mois!
Je me suis sentie tellement mal à jongler entre tireuse, école et nounous que pour mon troisième, Maxime, j’ai fait le choix de le garder jusqu’à 8 mois sur mon lieu de travail! Une vraie libération!
On ne m’a jamais fait de réflexion bizarre. Les gens, les collègues, les clients trouvaient ça formidable… Ils m’encourageaient! (au pays du homeschooling… pas étonnant!) Je me suis sentie valorisée, admirée et même aimée par ces personnes bienveillantes. J’étais Opérations et Communications manager et je gagnais plus de 80k$/an.
Alors pourquoi diable de retour en France, cette réflexion de tablier m’a touchée? Pourquoi me suis-je sentie rabaissée. Est-ce que le fait de travailler depuis chez soi avec son tablier me rendrait moins professionnelle? Est-ce que le fait d’avoir des enfants, de faire des gâteaux et des yaourts maisons m’empêche d’offrir un service hors-pair? Est-ce que le fait de pouvoir charger une lessive dans la journée m’empêche d’être une TOP networker?
Je suis une MamaPreneur. Avec tout ce que cela comporte. J’aime mes enfants, mon mari, ma famille avant tout, mais je m’assume et j’existe à travers mon travail. Je suis merveilleusement imparfaite, je jongle entre les emplois du temps des uns et des autres, les réunions, les courses, les menus healthy, les déplacements professionnels de mon mari. J’oublie parfois les goûters, je n’arrive pas toujours à l’heure à la garderie, parfois le frigidaire est vide le soir! J’ai une famille équilibrée, des enfants biens dans leurs baskets, un mari qui s’éclate! Pourquoi? Parce que je suis “moi”. Une femme libre, qui travaille, qui réseaute et qui élève ses enfants en même temps.
Nous donnons bien souvent beaucoup de pouvoir aux regards des autres. Nous avons le droit d’écrire la vie que nous souhaitons. Il n’y a pas de régle! Du moment que tout est fait en toute bienveillance et que vous êtes accomplie. Ma mission est d’aider les femmes à être entrepreneur de leur vie afin que ce regard ne les bloquent plus et qu’elles assument, leur liberté et leur choix de vie.
Love, Sophie XOXO